Crossroads, June 2009

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Crossroads

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Elvis Costello

From London to Nashville

   Tony Grieco

L’homme aux cents visages du rock aime à se laisser surprendre, c’est presque un jeu instauré depuis son premier opus My Aim Is True, lorsque débarque de nulle part cet Elvis habille en employé de banque, en pleine tourmente punk. Mais sous ce profil d’acteur aux rôles de composition se cache un infatigable chercheur d’or; son Graal a lui reste la sincérité et l’authenticité et, surtout, son moteur a double turbine n’est autre que la peur maladive de se répéter. Il a, d’entrée de jeu, crée son style unique basée sur cette voix déchirée pour, peu à peu, révéler ses influences et ses passions musicales. On l’a vu partir de la pop flamboyante au rock le plus baroque. Dans son dernier et incroyable album, monsieur s’est pris un shoot de country music qu’il nous ressert tel quel, à peine filtré par son ami et producteur T Bone Burnett. Avouons que l’exercice vaut le détour…

Elvis, le King, le vrai, vient à peine de passer l’arme à gauche, que déjà un jeune pirate vient usurper son identité et ose affronter le vaste monde sous ce prénom charge de toute l’histoire du rock’n’roll… Même si le nom de famille choisi nous renvoie plus à un flic de seconde zone du district de Brooklyn (en fait, le nom viendrait de sa grand-mère !), porter Elvis comme pseudonyme demande un sacré culot… Et le jeune homme à lunettes n’en manque pas, à l’époque. Mais comment envisager une carrière des plus glamours, alors que sévissent Roxy Music et David Bowie, en s’appelant Declan Patrick MacManus ?! Vaste question. Natif de Londres, c’est pourtant à Liverpool que le jeune Declan poursuit ses études et fonde, ado, un premier due de pur folk. Quelque temps plus tard, ce sera son manager (et fondateur du label Stiff records), Jake Riviera qui lui conseille de changer de patronyme avant de se jeter dans la fosse aux lions. Bon, l’histoire a déjà été longuement racontée en long en large et en travers. Il n’aime pas la presse, il est caustique, il est cynique, ceci, cela et blah blah blah… Reste les albums, plus d’une trentaine quand même, sans compter les compiles, qui parlent d’eux-mêmes et en disent bien plus que tous les ragots draines par la rumeur. C’est à l’aune de cette discographie prolifique qu’il nous faut suivre cet artiste unique et l’utiliser comme un guide mental et spirituel. Même si les titres qui baptisent ses œuvres sont souvent abscons, l’humeur et le propos se font palpables, a travers les directions musicales suivies par le maitre. Elvis se définit, lui-même avant tout comme un auteur, c’est a la base vrai et prouve, mais, au passage, il se sous-estime gravement, car c’est aussi, immédiatement après, un fabuleux mélodiste, (pas forcement dans l’évidence, mais dans la raffinement). D’autre part, il donne a ses harmonies une architecture digne des bâtisseurs de cathédrales, prenant des chemins de traverse pour, insidieusement, mieux revenir a l’essentiel, si possible par surprise. It est un instrumentiste peut-être limite en virtuosité, mais ô combien efficace. Aucune de ses nombreuses parties de guitare ne souffre de manque de pertinence, acoustique et électrique confondues bien sûr. Reste le chanteur, assez époustouflant, qualité intrinsèque qu’il nous faut relier, pour boucler la boucle, à la première énoncée, le song-writing. Tout ceci fait beaucoup pour un seul homme, me direz-vous ? Oui, mais Elvis gère tout a la perfection et ajoute même un atout supplémentaire loin d’être négligeable : la direction d’orchestre… Souvenez vous " Elvis Costello & The Attractions ", c’est l’intitule qui ornait tous les premiers vinyles. Pour avoir vu pas mal de fois le combo sur scène, je peux affirmer que ses acolytes réagissaient au moindre clin d’œil du chef. Chaque note jouée

" La musique country est très écoutée en Angleterre ; et ce. Depuis toujours, spécialement dans la ville de Liverpool ou j’ai passe pas mal de temps notamment a cause du port de son aspect cosmopolite. Tout ce qui vient d’Amérique débarque quasiment là-bas. Mais pour ma part, J’ai toujours aimé cela. Elle fait partie de mon éducation musicale au même titre que le classique out le jazz, ce qui ne m’empêche pas d’adorer le rock, la pop et le rhythm’n’blues, qui sont aussi parmi mes passions musicales "

participait a l’échafaudage sonore voulu par Costello, pas une et trop pas une en moins. Ces Attractions miraculeux avaient été tries sure le volet pour servir au plus près le projet du patron. Le batteur Pete Thomas, le bassiste Bruce Thomas (sans liens de parenté) et le sublime Steve Nieve opérant aux claviers, assistèrent Elvis à travers vents et marées, sur un paquet de petits chefs-d’œuvre. On retrouve Steve Nieve encore dans le récent The River In reverse décortique tout spécialement dans ces colonnes lors de sa sortie (interview exclusive et couverture a l’appui). Le temps des escapades solo viendra assez vite, suivi de la destruction du group, soluble dans le temps comme beaucoup d’autres avant lui.

Le petit homme porteur de grosses lunettes de myope a la ville comme a la scène (ce qui le relie bien plus a Buddy Holly qu’a Elvis !) va se faire une réputation de teigneux mal lune, mais va malgré tout croiser la route de gentlemen divers et varies comme Nick Lowe, dans l’aventure Stiff ; Burt Bacharach, maestro du songwriting ; ou encore Paul McCartney, de qui vous savez… Intime de feu Roy Orbison, il fera aussi la connaissance d’un être savoureusement attachant, souvent tapi dans l’ombre des plus grands, nomme T Bone Burnett (Bob Dylan, Ry Cooder, Roy Orbison, Alison Krauss, The Wallflowers, Los Lobos, etc..). Nous ferons peut-être une expertise en bonne et due forme sure les travaux de cet énergumène hors du commun, mais pour l’heure restons concentrés sur Elvis…

Pour comprendre l’individu et ses pérégrinations musicales, il faut se pencher sur ses gouts en la matière. J’aurai quelques confirmations au cours de l’entretien qui v a suivre quant a ses influences, mais a l’écoute des albums, on peut " tracer " les styles et genres qui on forme son oreille d’adolescent et façonne sa propre marque. D’après ses dires, il bénéficie d’une petite éducation en musique classique et jazz, son père étant lui-même musicien, ceci explique surement cela. Mais, comme tout gamin de l’époque, il n’est évidemment pas insensible aux Beatles ni aux Stones, ainsi qu’a toutes ces effluves de soul, de rhythm’n’blues et de black music en général véhiculées par ces groupes et la horde qui suit. Costello encore McManus s’entiche vite de cette musique pour en absorber les circonvolutions sonres et vocales. C’est aussi cette souche qui servait a la plupart des groups du circuit pub rock, dont Costello faisait partie avant de percer sur le plan discographique. Mais lui s’orient spécifiquement vers la complexité harmonique en laissant le gros son et l’urgence aux autres (Dr. Feelgod, Eddie and the Hot Rods).

Il est amusant de noter que le label Stiff, pourtant assez ouvert et expérimental, ne croyait pas vraiment au potentiel d’Elvis et lui avait colle Nick Lowe a la production pour tenter de noyer le poisson, en espérant récolter quelques compositions refilées à … Dave Edmunds, mon dieu que le monde est petit ! C’est finalement le resultat des séances qui creere la surprise… My Aim Is True recele en son sein quelques

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Xroads, June 2009


Tony Grieco profiles and interviews Elvis Costello.

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Cover.

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Page scans. Photos credit: James O'Mara

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