Elvis Costello s'est avéré le remède idéal à cette journée particulièrement lassante où une pluie torrentielle s'est abattue sur nos têtes.
Dès les premiers coups de plectre sur sa Fender Telecaster, le public, trempé jusqu'aux os, s'est soudainement senti soulagé. Réconforté même. Bravo à ce public pour avoir bravé les intempéries, pour avoir été patient. Et sa patience a été grandement récompensée.
On ne sait jamais lequel des Costello, alias Declan MacManus, se pointera, le très intéressant ou le très peu intéressant. Hier soir, au Festival international de jazz d'Ottawa, on a eu droit au plus intéressant. Mettons plus qu'intéressant.
L'artiste fête sa 30e année de carrière. Et il n'entend pas laisser passer l'événement sous silence. Il s'offre d'ailleurs la totale. Le grand gagnant dans tout cela a été cette foule réunie au parc de la Confédération.
Elvis Costello et ses Imposteurs ont répété une cinquantaine de chansons pour cette grande tournée. Les quatre choisissent comme bon leur semble et leurs choix, il y a quelques heures, ont été particulièrement pertinents.
Elvis Costello a touché à tout depuis le début de sa carrière. Il a toujours fait et continue de faire un rock dandy. Il a aussi frayé avec le classique et le jazz en compagnie de sa conjointe, Diana Krall.
Tous ces genres et toutes ces influences ont été admirablement bien déployés. Costello rock c'est Pump It Up, entonnée dès le début du spectacle, Heart of the City, Everyday I Write the Book et Strict Time pour ne nommer que ces chansons-là. Costello jazz c'est Almost Blues avec des allures de coroner. En rappel, on l'a même vu et entendu seul à la guitare avec une charmante chanson, A Slow Drag for Josephine et une autre, Jimmie Standing in the Rain. Rain, pluie, on l'a trouvé drôle, celle-là avant de rappeler ses musiciens et interpréter Chelsea et Watching the Detectives.
Les aléas de la météo
Et le fichu temps ?
Il a gâché le premier concert en carrière de Laila Biali à Ottawa. La pianiste-chanteuse a bel et bien rejoint la capitale fédérale, mais son avion a été cloué au sol à l'aéroport MacDonald-Cartier. Tout ça en raison du mauvais temps et des menaces d'éclairs dans le ciel orageux. Ses musiciens, le contrebassiste George Keller et le batteur Larnell Lewis ont tout de même offert une prestation d'une quarantaine de minutes devant une foule d'intrépides.
Il fallait vraiment vouloir écouter de la musique en plein air pour s'aventurer au parc de la Confédération, hier soir. Une pluie incessante et froide s'est installée en début de soirée. Elle a tout bonnement quitté une vingtaine de minutes avant l'arrivée d'Elvis Costello. Pour ne jamais récidiver.
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