Libération, January 28, 2022: Difference between revisions
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Un 32e chapitre d'une discographie que l'on a eu tort de croire définitivement encalminée, fleurant la retraite anticipée de l'ex-teigne irlandaise devenue ami des stars, mari de diva jazz (Diana Krall) et ambianceur de late shows, alors qu'il en avait encore sous la pédale. | Un 32e chapitre d'une discographie que l'on a eu tort de croire définitivement encalminée, fleurant la retraite anticipée de l'ex-teigne irlandaise devenue ami des stars, mari de diva jazz (Diana Krall) et ambianceur de late shows, alors qu'il en avait encore sous la pédale. | ||
Ce n'est sans doute pas un hasard si la pochette (moche, une constante depuis des années) rappelle non sans malice le saignant et cinglant ''Blood & Chocolate'', le dernier estampillé EC & The Attractions, en 1986, qui clôturait avec rage un premier cycle imparable, celui d'un "angry young man" entouré de trois artilleurs doués et soudés comme un gang. Deux d'entre eux, l'incontournable Steve Nieve et ses claviers jamais tempérés, ainsi que le batteur Pete Thomas, font encore partie des | Ce n'est sans doute pas un hasard si la pochette (moche, une constante depuis des années) rappelle non sans malice le saignant et cinglant ''Blood & Chocolate'', le dernier estampillé EC & The Attractions, en 1986, qui clôturait avec rage un premier cycle imparable, celui d'un "angry young man" entouré de trois artilleurs doués et soudés comme un gang. Deux d'entre eux, l'incontournable Steve Nieve et ses claviers jamais tempérés, ainsi que le batteur Pete Thomas, font encore partie des murs porteurs de The Imposters, ici en action, voire en "attractions" si on en juge par la dynamique impeccablement retrouvée du son et de l'exécution pendant plus de cinquante minutes sans déchet ni répit. | ||
Cordes vocales en sang dès le titre d'intro ("Farewell, OK", mais pas d'adieux qui vaillent), Costello ne s'était pas présenté aussi en pétard depuis des lustres, ce qui n'empêche en rien ce disque capiteux de culminer avec des ballades aux beautés soul ("Paint the Red Rose Blue") ou country mélancolique nimbée de choeurs ("Mr. Cressent"), entre deux galops d'apocalypse. Avec ses orgues aigrelettes et ses contretemps reggae, son emballement soudain sur les refrains, "Penelope Halfpenny" ressemble à un inédit de 1978. quand les multiples mouvements qui s'enchâssent sur "My Most Beautiful Mistake" (avec la voix racée de Nicole Atkins pour l'accompagner) ramènent à l'époque bénie de ''Imperial Bedroom''. | |||
Revision as of 20:52, 30 January 2022
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